À l’extrême Nord de la pointe du territoire marocain et à seulement une quinzaine de kilomètres de l’Espagne, le littoral tangérois est en mutation. Deux projets portuaires ambitieux y sont en cours de réalisation en même temps. La région est aussi la principale porte de sortie pour de nombreux migrants africains et marocains dont la nouvelle configuration portuaire ne semble pouvoir enterrer les rêves européens. Après une brève analyse des projets qui transforment la côte tangéroise, l’article montre comment les candidats à l’émigration détournent les nouveaux aménagements de ce littoral en mutation. L’étude des pratiques des harragas—candidats à l’émigration clandestine appelés également les brûleurs du détroit—présentée ici s’appuie sur une enquête de terrain menée auprès d’adolescents et d’enfants.[1]
Tanger en mutation
Tanger est une des plaques tournantes des échanges et des circulations à l’échelle du territoire marocain. Sa position stratégique sur le détroit de Gibraltar suscite l’attention toute particulière du roi Mohammed VI qui inaugurait en septembre 2013 le vaste programme « Tanger-Métropole » visant à « accélérer le développement de la ville et placer Tanger comme une destination de premier plan ». Le port historique articulé autour de trois pôles d’activités—la zone franche, celle réservée aux pêcheurs professionnels, et celle de transit des personnes et des marchandises—se transformera en une marina de luxe. Le pilotage de cette reconversion d’un montant de six milliards de dirham (six cent millions d’euros) est assuré depuis mars 2010 par la Société d’aménagement pour la reconversion de la zone portuaire de Tanger (SAPT). Financée grâce aux capitaux de l’État et du fonds Hassan II pour le Développement économique et social, la SAPT se charge de « permettre à la ville de Tanger de se positionner en tant que destination phare du tourisme, de croisière et de plaisance à l’échelle internationale ». Très prochainement, le port historique verra donc l’arrivée d’hôtels de luxe, de résidences touristiques, d’une zone commerciale, d’un musée, d’un centre des congrès, d’un multiplex, d’un téléphérique mais aussi des paquebots de croisières de luxe et de plaisance. Point de passage et de transit, le port de Tanger-ville est devenu un espace d’investissements économiques aux fortes potentialités.
[Future configuration du port de Tanger (capture d’écran : tanger-experience.com ©)]
Parallèlement à cette reconversion, à une quarantaine de kilomètres de la ville, Tanger-Méditerranée, nouveau géant portuaire sur la scène des échanges maritimes, est en construction. Les poids lourds, chassés du port de Tanger-ville transitent désormais exclusivement par ce nouveau port. Quatre pôles d’activités composent le complexe industrialo-portuaire: la zone réservée aux conteneurs d’une capacité de huit millions de tonnes occupe la plus grande partie du complexe, le terminal d’accueil des personnes transitant par ferrys, la zone de stockage de produits pétroliers et enfin la zone franche. Cette dernière constitue une zone d’exception fiscale (exemption de TVA, cadre fiscal spécifique), politique (aide de l’État aux investisseurs par le fonds Hassan II, procédures administratives simplifiées) et sociale (conditions de travail, main d’œuvre qualifiée et à faible coût).
[Tanger-Méditerranée et ses pôles d’activités. De gauche à droite: L’accueil, le pétrole, l’usine Renault
et le transbordement de conteneurs. Photo par Sarah Przybyl et Youssef Ben Tayeb.]
Dans la région de Tanger, les projets portuaires d’envergure posent les bases de l’édification d’une vitrine marocaine par les autorités royales. Tanger-ville y retrouve sa place de ville touristique et culturelle de haut rang. Ces mutations visent à améliorer la réputation du port de Tanger souvent médiatisé en raison du sort tragique que connaissent les candidats à l’émigration clandestine. Tanger-Méditerranée [2] présente quant à lui l’image d’un Maroc attractif sur la scène des échanges maritimes internationaux et aux fortes potentialités économiques. L’ouverture et la modernisation des infrastructures de la région de Tanger s’accompagnent du développement de nouveaux dispositifs de contrôle aux frontières qui visent à évincer la présence des candidats à l’émigration clandestine de cette vitrine en construction.
De la modernisation au renforcement des contrôles des flux migratoires clandestins
À Tanger-ville, les points traditionnels de contrôle installés sur les anciennes limites matérialisées par un mur d’enceinte et une grande porte bien gardée ont été détruits. Seule la partie extérieure du mur d’enceinte a été conservée et surélevée de quelques mètres pour empêcher la pénétration des candidats à l’émigration clandestine dans le port. Quotidiennement, les hommes de la société de sécurité privée se relaient et effectuent des rondes sur le mur du port afin de repousser les migrants clandestins qui tenteraient de le franchir. Policiers et agents de sécurité circulent également dans l’ensemble du port à la recherche des candidats à l’émigration clandestine; les bus et les voitures continuent en effet de transiter par Tanger-ville et représentent des occasions à ne pas rater pour les migrants clandestins qui tentent de rejoindre le voisin européen, si proche et pourtant si difficile à atteindre. Avec les forces de police et les agents de la SAPT, les autorités du Royaume gardent un œil attentif sur l’évolution des dynamiques migratoires clandestines pour assurer la bonne conduite du projet de reconversion.
[Sur le mur d’enceinte du port de Tanger-ville, des jeunes observent le voisin européen.
Photo par Sarah Przybyl et Youssef Ben Tayeb.]
Au-delà de la destruction des limites historiques du port, plus aucun poids lourd ne transite par le port de Tanger-ville. L’arrêt du transbordement des marchandises par camions—principal moyen de la traversée clandestine—envoie un message clair aux migrants irréguliers et démontre la tentative des autorités marocaines de s’affranchir des questions migratoires dans le port historique. La reconversion du port de Tanger se traduit par le déplacement du transit de marchandises vers Tanger-Méditerranée. La confrontation entre les migrants et les autorités se déplace aussi autour de ce nouveau port bien gardé.
À Tanger-Méditerranée, les équipements dernier cri permettent un traitement plus rapide des échanges par poids lourds. La fluidité des déplacements entre les pôles d’activité à l’intérieur de l’enceinte contraste avec le déploiement des dispositifs de sécurité mis en place au moment de la construction de Tanger-Méditerranée. Sa mise en activité a ouvert une nouvelle porte vers le continent européen pour les candidats à l’émigration clandestine. Pourtant les grillages et caméras sont là pour le rappeler: seules les personnes autorisées passent les frontières de cette forteresse portuaire. Dans le cadre de la conclusion d’accords entre l’Union européenne et le Royaume, le Maroc a obtenu des fonds pour l’amélioration des contrôles aux frontières. Les grillages entourant le port, d’une hauteur de six mètres, sont d’origine européenne. La modernisation portuaire en cours va de pair avec l’application de la politique d’externalisation des frontières européennes sur le littoral tangérois. À l’imposante grille s’ajoutent les détecteurs de battement de cœur, les caméras (classiques ou infrarouges), les radars, la caméra optique ou encore le système des points de contrôles d’accès piétons automatiques. Avant le déploiement de ces outils de contrôle, en 2002, ils étaient déjà 11,200 candidats à l’émigration clandestine à être arrêtés dans le port de Tanger-Méditerranée.
[Tanger-Méditerranée vous surveille. Photo par Sarah Przybyl et Youssef Ben Tayeb.]
Mais, les projets portuaires et le renforcement des moyens de contrôle ne semblent pouvoir à eux seuls régler les dynamiques migratoires clandestines à l’œuvre sur le littoral tangérois. Derrière ces chantiers démesurés, à l’abri des regards, des adolescents et des enfants tentent le départ pour l’Europe. Ces jeunes candidats à l’émigration ont, en effet, adapté leurs pratiques de passage clandestin à la nouvelle donne portuaire. Rien ne semble pouvoir les stopper. Dans le même temps, ces mêmes pratiques participent aux transformations morphologiques des frontières portuaires.
Tanger-ville : l’impasse surmontée
Revenons à Tanger-ville où la délocalisation des camions a considérablement réduit les opportunités de passage depuis le port. Avec le lancement de la reconversion, le nombre de jeunes harragas habituellement présents a diminué dans l’enceinte du port historique. La traversée clandestine depuis le port de Tanger-ville est plus incertaine. Les adolescents et enfants, encore nombreux à vouloir passer, semblent avoir déserté le port. Cette impression de désertion trouve son explication dans l’évolution des profils des jeunes qui tentent le passage: ceux rencontrés sur le port sont en grande majorité encore scolarisés et vivent toujours auprès de leur famille. Nabil, douze ans, porte encore son sac d’écolier sur l’épaule. Lors d’une discussion, il confie avec une certaine fierté être de ceux qui font régulièrement l’école buissonnière pour voir s’il peut tenter le hrig avant de rentrer chez lui le soir. Avant le lancement de la reconversion, les jeunes harragas vivaient jour et nuit dans le port et ses abords pour optimiser leurs chances de passage. Aujourd’hui, le port n’est fréquenté que de manière occasionnelle par des jeunes tangérois qui viennent tenter leur chance avant de rentrer chez eux le soir venu. Le port de Tanger-ville n’est définitivement plus un lieu de vie pour les harragas, et seuls les enfants des rues l’occupent à la nuit tombée.
[ Le poste de police scruté par les mineurs depuis les remparts.
Photo par Sarah Przybyl et Youssef Ben Tayeb]
Face au renforcement des contrôles, partir clandestinement vers l’Europe ne se fait plus uniquement depuis le port de Tanger. Avec la réduction significative des possibilités de passage, chaque véhicule ou bus passant par le port Tanger-ville représente une chance à saisir pour les jeunes. Les harragas se cachent alors directement dans les différents parkings des hôtels de la médina où stationnent les bus touristiques européens. Pour optimiser leurs chances de passage, les jeunes circulent incessamment dans la médina. Cette mobilité explique également l’impression de désertion. Par le biais des pratiques des harragas, la frontière tangéroise s’est comme démultipliée et s’est progressivement invitée dans les méandres de la médina. Les points de passages s’étendent maintenant à toute la ville, la frontière linéaire et délimitée est devenue une mosaïque où chaque hôtel est une porte de sortie.
Bien que devenus moins visibles, les harragas n’en restent pas moins présents dans les espaces portuaires tangérois. Les adolescents rencontrés tentent toujours le passage durant la nuit, ou s’éparpillent dans les rues de la médina. Le projet de reconversion conduit à l’invisibilisation du phénomène, mais ne règle pas la question de l’émigration clandestine à Tanger-ville tel que prévu par le gouvernement du Royaume. Ces mineurs, indésirables dans la nouvelle vitrine marocaine en construction, redessinent les limites portuaires et dépassent celles qui paraissent infranchissables à cause de la mise en place de stratégies de contournement de la nouvelle donne portuaire.
Mobilités entre Tanger-Med et Tanger-ville
Les transformations portuaires répondent à deux projets distincts. Pourtant, les deux ports n’en restent pas moins intimement liés. Les nouvelles fonctions qu’ils assurent ont été pensées dans une complémentarité au service des ambitions marocaines en termes de modernisation et d’ouverture économique. Ces liaisons existent également à travers les nouvelles pratiques de mobilité qui ont vu le jour suite aux mutations portuaires. Le renforcement des contrôles et la réduction des opportunités de passage ont entrainé le développement de nouvelles circulations entre les deux ports. Les harragas mettent en place des stratégies d’adaptation pour franchir les dernières portes qui les séparent de l’Europe. La mobilité entre les deux enceintes portuaires est une réponse au resserrement des opportunités, une ressource mobilisée par les jeunes à un moment de leurs parcours dans l’objectif d’optimiser les chances de passage. Dans une situation d’attente sur les quais de Tanger-ville, circuler vers un nouvel espace de potentialités réactive un projet migratoire mis en suspens. Désemparés face à l’impossible concrétisation de leur départ clandestin, des jeunes ont témoigné avoir temporairement abandonné l’idée de partir. La mobilité est la réponse qu’ont trouvée ces adolescents pour dépasser les obstacles empêchant la réalisation de leur rêve européen.
Rencontrés à Tanger-ville et aperçus en train de se suspendre à un poids lourds près du port de Tanger-Méditerranée, Omar et Tariq, deux frères âgés de quinze et seize ans et originaires d’un quartier populaire tangérois racontent en arabe dialectal :
Ca fait plusieurs années que je vis dans les rues de Tanger, j’ai connu une époque où on pouvait partir facilement. Depuis, il n’y a plus de camions, les possibilités de hrig sont limitées et aujourd’hui le peu de bus qui passent au port de Tanger sont pris par tous les harragas et ça fait souvent des disputes. En plus, ils surveillent tout le temps les bus, au port ou aux hôtels, et ça nous rend la tâche plus difficile. C’est pour ça que nous, on se cache sous les camions qui vont à Tanger-Med, parce que là-bas, il y a tellement de camions que nous avons plus de chance.
Au-delà de la réactivation et de la concrétisation d’un projet migratoire, circuler permet également d’acquérir un savoir-migrer. Pour certains mineurs, les techniques de passage ne sont qu’abstraites. Beaucoup n’ont qu’une idée du passage à travers les dires d’autres harragas qui ont pu déjà tenter la traversée clandestine depuis Tanger. La mobilité effectuée dans les bus ou camions s’apparente à une simulation précédant la tentative, un apprentissage par lequel les jeunes s’exercent aux rudiments de la traversée clandestine. Les circulations entre ces deux points névralgiques du passage clandestin permettent aux enfants d’aller se renseigner sur les éventuelles opportunités de départ et d’aller à la rencontre de jeunes établis à Tanger-Méditerranée.
Tanger-Méditerranée approprié
[Harrago : « Ceux qui ont brûlé ». Photo par Sarah Przybyl et Youssef Ben Tayeb]
À Tanger-Méditerranée, des groupes de jeunes vivent aux abords de la forteresse portuaire dans l’attente de se cacher dans des conteneurs en partance pour l’Europe. Les abords du nouveau complexe portuaire se présentent comme un premier refuge sécurisant pour ces mineurs. Loin des problèmes qui les ont poussés à quitter leur environnement familial, Tanger-Méditerranée s’inscrit comme l’étape transitoire d’un parcours visant un seul objectif: quitter le Maroc dans l’espoir d’une vie meilleure sur le sol européen. Les jeunes s’approprient les espaces frontaliers et recréent une microsociété aux relations spatiales et sociales définies. En parcourant avec eux les différents lieux de vie où ils s’inscrivent, une hiérarchisation spatiale entre les groupes est repérable. Tout est question de stratégie dans ces espaces animés par le désir d’ailleurs où le partage des lieux répond à des règles précises. Le déploiement des dispositifs de contrôle rend les ferrys inaccessibles aux mineurs; les nombreux camions qui transitent désormais par Tanger-Méditerranée sont le seul moyen de quitter clandestinement le Maroc. Les premiers arrivants occupent les endroits les plus proches de la zone réservée au contrôle des poids lourds depuis laquelle les harragas peuvent espérer embarquer. Le groupe d’adolescents explique parvenir à se glisser rapidement dans les camions en occupant cet emplacement plutôt qu’un autre. D’autres groupes de mineurs sont présents, mais les Casablancais, premiers arrivés, occupent et gardent les meilleures places pour s’assurer une place à bord des camions qui quitteront le Maroc.
Dans cette atmosphère d’incertitude, les relations entretenues au sein du groupe optimisent les chances de départ. Par la rencontre avec d’autres mineurs, souvent issus des mêmes quartiers, se recrée une microsociété dont les harragas sont les protagonistes. Face à la rudesse de l’environnement dans lequel ils se doivent d’évoluer pour avoir la chance de partir, les jeunes candidats à l’émigration se sont appropriés progressivement les lieux. Originaires des quartiers populaires de Beni Mellal, Casablanca ou Tanger, ils réintroduisent les éléments indispensables à leur survie quotidienne dont ils avaient pu faire l’usage dans leur quartier d’origine. Petit à petit, les cachettes deviennent des lieux de vie personnalisés où chaque mineur a une place assurée. Les harragas sont chez eux, tous sont venus pour réaliser le même objectif: partir au plus vite pour l’Europe. Cette dimension collective de la projection nourrit et entérine l’obsession du départ. Celui-ci est inéluctable, revient constamment dans les discussions, devient constitutif d’une identité commune pour ces jeunes en mal d’avenir : « nous on est des harragas, on arrivera à partir quoiqu’ils fassent, quoiqu’il puisse nous arriver ». La difficulté du passage, les blessures, la faim, la soif, le manque d’un membre de la famille conduisent certains d’entre eux à vouloir abandonner le voyage. Ces jeunes qui doutent peuvent alors compter sur leurs pairs et sur l’esprit de solidarité du groupe pour mener à bien leur rêve de départ. Le plaisir de grignoter un repas acheté grâce à la somme récoltée après des jours de mendicité, le partage d’une couverture, le récit d’une histoire personnelle ou des rêves d’avenir constituent les dimensions concrètes des liens entretenus au sein du groupe suivi.
Tanger et Tanger-Méditerranée réunissent les conditions pour devenir les vitrines d’un territoire marocain attractif, authentique et moderne. Ces promesses d’avenir ne parviennent pas à convaincre une partie de la jeunesse pour qui le Maroc n’est plus le pays dans lequel elle souhaite grandir. Dans le lancement de ce que Mohamed Yacoubi – préfet de la région Tanger-Tétouan – nomme « la locomotive économique du pays », le Royaume a pourtant oublié une pièce maîtresse: la jeunesse marocaine, qui pour une partie d’entre elle, au péril de sa vie, tente de rejoindre le voisin européen dans l’espoir d’un avenir meilleur.
[Panneau : « Nous vous souhaitons un bon voyage ». Photo par Sarah Przybyl et Youssef Ben Tayeb]
Références
[1] Les informations fournies dans le texte s’appliquent uniquement à cette tranche d’âge de jeunes Marocains. Pourtant la question des migrations clandestines depuis les ports de Tanger concerne également les populations venues d’Afrique subsaharienne. Peu visibles en raison du racisme dont ils font l’objet, les subsahariens se cachent très souvent dans les forêts qui jouxtent les ports. Voir : « Maroc : Migrants, vers la régularisation ? », Medi1TV et Mehdi Alioua, L`étape marocaine des transmigrants subsahariens en route vers l`Europe : l`épreuve de la construction des réseaux et de leurs territoires, Thèse de doctorat, Université Toulouse 2, 2011.
[2] La construction des ports a été également assurée par des financements en provenance des pays du Golfe. Suite à la conclusion d’accords d’investissements, cinq milliards de dollars ont été investis par les pays du Golfe. « La présence à Tanger Med est double : d’abord financière à travers une contribution significative de 300 m$ des EAU [Émirats arabes unis] depuis 2002, ensuite opérationnelle à travers un contrat de gestion et de commercialisation du port confiée à la zone franche de Djebel Ali, mais également à travers un consortium maroco-américano-saoudien (1/3 pour chacun des partenaires) qui a obtenu la concession du terminal pétrolier à Tanger. » (Radhi Meddeb, Le Conseil de Coopération du Golfe au Maghreb : échange et stratégies d’investissement, Notes de l’Institut français des relations internationales, Paris: IFRI, 2010).